Fernand Pouillon : le Point du Jour, ou la beauté pour tous









Une architecture remarquable, des pierres et des jardins...









À l’emplacement des anciennes usines Salmson, Fernand Pouillon (1912-1986) construisit entre 1958 et 1963 plus de 2 200 logements (2 260 exactement en 25 bâtiments) à l’architecture remarquable.











Située dans le quartier du Point-du-Jour, la résidence Fernand Pouillon témoigne de cette vision si particulière de leur auteur qui cherchait à offrir de « la beauté pour tous » et où l’harmonie règne entre les bâtiments et les espaces verts. L’ensemble des immeubles a reçu le label « Patrimoine du XXème siècle » décerné par l’État.






« Plus le logement est modeste, plus l’architecture doit être monumentale », déclamait Fernand Pouillon, non sans une certaine arrogance portée à déplaire à ses pairs.







Ainsi sortirent de terre les 25 bâtiments de ce programme, qu’il considérait comme le plus proche de son idéal :
« Il y aura des jardins féeriques pour le piéton tandis que les voitures se faufileront confortablement au pied des immeubles. »
S’y ajoutait une tour de 15 étages, un bassin agrémenté d’une sculpture de François Stahly, une façade recouverte de feuille d’or (aujourd’hui restaurée en aluminium doré), de la pierre toujours, et du verre pour refléter le ciel.










Grand prince, Fernand Pouillon l’était :
« Pourquoi, à l’ère atomique, alors que l’on découvre les espaces intersidéraux, n’est-il plus possible de créer de la beauté pour tous ? Pourquoi, de l’Antiquité au XIXème siècle, l’harmonie était-elle partout, malgré l’absence des machines et de la démocratie ? Pourquoi, à l’époque du socialisme, de l’abondance, nous contraint-on à vivre dans des cités livides, des rues casernes ? » écrira-t-il plus tard dans ses mémoires.






Visionnaire, Fernand Pouillon le fut.
Et ce qui passait pour révolutionnaire de son temps nous apparaît aujourd’hui comme une évidence…











Après diverses péripéties au cœur desquelles se trouvait un scandale financier, et comme Casanova dans son château de Bohême, Fernand Pouillon se retira dans son château de Belcastel en Aveyron.
Il y savoura ses succès littéraires.
Car c’est bien là le talent des plus grands :
transformer leurs erreurs en belles histoires !
Il mourut en 1986, laissant place aux hommages posthumes et, surtout, à sa légende







A l’occasion des Journées du Patrimoine une visite y était organisée le 16 septembre 2018, suivie d’un concert…



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