Granville fête les Voiles de Travail



Granville, port de pêche normand (premier port bulotier de France) et station balnéaire réputée, accueille du 22 au 26 août 2018, la sixième édition du Festival des Voiles de Travail.


Les bulots ...


... et les huîtres de Granville

Le caractère original de cette manifestation marie activités en mer, animations dans le port et manifestations à terre, et donne une vision complète de ce que furent les voiliers de travail.

Ce rendez-vous incontournable de l’été, organisé par la Communauté de communes Granville Terre & Mer, met en lumière le patrimoine portuaire et maritime de la cité corsaire.

Pendant ces cinq jours de fête, plus de 50 000 visiteurs sont attendus, pour découvrir des bateaux d’exception et participer à de nombreuses animations.

Depuis des siècles, Granville vit au rythme de la mer

Port morutier pendant plus de 400 ans; port de pêche côtière, de l’huître de la baie du Mont-Saint-Michel aux bulots qui en font aujourd’hui le premier port de pêche de coquillages de France; port de corsaires et d’armateurs entreprenants, le Festival des Voiles de Travail veut témoigner de ce riche passé où la navigation et la pratique de la voile étaient avant tout synonymes de gagne-pain.

À travers de nombreuses activités, le port de Granville va revivre, pendant ces cinq jours, le travail des pêcheurs d’autrefois.

Cette année, Marin-Marie (1), peintre et navigateur, figure emblématique granvillaise, est mis à l’honneur à travers une exposition de ses œuvres par les Archives départementales de la Manche, une conférence de son petit-fils Jean-Marie Postel, et la présence du Courrier des Iles.

Autour de ce fil rouge, le port de Granville s’animera à la fois en mer, avec les vieux gréements granvillais qui accueilleront le public à leur bord pour des sorties en mer, et à quai avec de nombreux rendez-vous pour petits et grands.







Durant les cinq jours du festival, quatre vieux gréements offriront aux visiteurs un spectacle tant sur terre qu’en mer. Des sorties en mer sont organisées pour voir évoluer dans leur environnement ces grands témoins du passé.

Le Marité
Longueur : 44.90 m
Capacité : 74 personnes
Construit en 1922 au chantier de Fécamp et destiné au travail de morutier, la goélette trois-mâts Le Marité est le dernier terre-neuvier en bois du patrimoine français.









La Granvillaise
Longueur : 32 m
Capacité : 26 personnes
Réplique d’une grande bisquine, La Granvillaise est un voilier typique de la Baie du Mont-Saint-Michel, anciennement destiné au dragage des huîtres.






Lys Noir
Longueur : 21 m
Capacité : 23 personnes
Le Lys Noir est un yawl aurique construit au début du siècle dernier pour le compte d’un richissime prince allemand.




Croix du Sud lll
Longueur : 17 m
Capacité : 10 personnes
Croix du Sud III est un dundee langoustier de Camaret construit en 1934.

Les Voiles Écarlates
L’ancien langoustier revient pour ce 7ème Festival des Voiles de Travail. Il arrivera jeudi 23 août dans la cité corsaire avec, à son bord, une cargaison confiée par la Compagnie de Transport à la Voile TOWT (TransOceanic Wind Transport). Rhum, vin, café, thé… toute une gamme de produits soigneusement sélectionnés et transportés uniquement par la force du vent.



Du côté des voiliers de travail…

Entre 2012 et 2017, les voiliers de travail présents ont paradé dans le port et le long du rivage : La Granvillaise et La Cancalaise - bateaux de pêche de la baie du Mont-Saint-Michel, les thoniers Etoile Molène et Le Vieux Copain, le morutier Le Marité, le maquereautier L'Albatros, les baltic traders Etoile de France et Oosterchelde, la frégate corsaire Etoile du Roy, la chippe Maria, l'ancienne pilotine de la Marine Nationale Etoile du Matin, le crevettier Diex Aïe, les lougres Le Grand Lejon et Erin, le cotre-pilote Marie-Fernand, la chaloupe Brise, le Tall Ship Pelican, la caravalle Nao Victoria, le langoustier Croix du Sud III, les yachts Le Lys Noir, Gipsy Moth IV et Skrijadenn, la yole Fidélité, les canots chausiais, les doris de La Manche Ouest,... 





Mais le festival c’est aussi des ateliers pour les enfants, des expositions d’artistes, du cinéma en plein air, le village des commerçants et l’espace restauration pour se régaler (notamment des fameuses fritures de lançons).
Ainsi que d’autres nombreuses surprises et découvertes, pour tous !


L'incontournable friture de lançons !

En nouveauté en cette année 2018, le festival s’agrandit avec un nouvel espace :
la place Pléville le Pelley.
Habité par l’esprit corsaire, ce lieu accueillera de nouveaux stands d’artisans pour voguer vers de nouveaux horizons.


Le vannier

Alors, pour bien finir les vacances en août pourquoi ne pas se laisser tenter par Granville ?




Renseignements et programme sur le site web :

https://www.festivaldesvoilesdetravail.com/

A visiter également, la maison où vécut enfant Christian Dior






(1) Marin-Marie (1901 - 1987)
Peintre et navigateur émérite, il découvre la peinture auprès de sa mère, aquarelliste de talent, et son père, passionné de navigation, l’initie dès son plus jeune âge à la manœuvre des bateaux.
Chausey (face à Granville) est le port d’attache de la famille et, très vite, l’homme et les îles deviennent indissociables… Peintre inspiré et navigateur audacieux, Marin-Marie se destine à une double carrière, artistique et maritime, qu’il mènera de front avec un égal talent.
Il fait partie des premiers à traverser l’Atlantique en solitaire, d’abord à la voile en 1933, sur Winibelle II, puis au moteur en 1936, sur L’ Arielle, une performance qui n’a pas été renouvelée depuis. Entre ces exploits nautiques, il devient en 1935 peintre officiel de la Marine. Tout au long de sa vie, il continuera inlassablement de peindre et de naviguer sur toutes les mers du globe.
Au début des années 80, il dessine pour son ami Gilbert Hurel les plans d’un robuste cotre à gréement aurique, capable d’assurer par tous temps la liaison avec Chausey. Le bateau sera construit à Granville en 1986, par le chantier de Claude Anfray, et baptisé leCourrier des Iles. Il navigue encore aujourd’hui au départ de Granville, son port d’attache.
Pour en savoir plus, une exposition lui est consacrée par les Archives départementales de la Manche.
Une conférence sera également proposée par son petit-fils, Jean-Marie Postel, actuel propriétaire de Winibelle II.



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